LES ArTISTes
Sylvestre clerc
Sculpteur 1892-1965
Né à Toulouse, il entre en 1907 à l'Ecole des Beaux-arts de Toulouse où il suit l'enseignement d'Abel Fabre et de Camille Raynaud. En 1913, il entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Paul Landowski. Il reçoit en 1925 le Grand Prix de Rome.
De retour dans sa ville natale, il installe son atelier, rue Dieudonné Costes à la Côte Pavée. En 1996, le Musée des Augustins de Toulouse a fait l’acquisition d’une dizaine de sculptures de l’artiste.
Ses œuvres principales sont:
- Hercule enfant (1927): groupe sculpté en pierre exposé sur les allées Jules Guesde à Toulouse.
- Frise sculptée de la bibliothèque municipaleː bas-relief d'une longueur de soixante mètres de long, œuvre maîtresse de l’artiste réalisée entre 1932 et 1936. Elle illustre l’histoire de l'Humanité et l'émancipation de l'esprit à travers la connaissance, gage de pacifisme. Il s’est inspiré du Temple de l'Homme de Paul Landowski, présentée à la fameuse exposition des Arts Décoratifs de 1925. Les thèmes représentés sont la préhistoire, les grands mythes fondateurs Européens et orientaux, les personnages illustres des arts, lettres et sciences, Les compagnons du Gay savoir et la Symphonie Toulousaine, les climats...
- La Stèle de la Paix : inaugurée en 1930 dans le parc Clément Ader à Muret.
HENRY PARAYRE
-l naît à Toulouse en 1879 et meurt en 1970 à Conques dont il fut longtemps le maire.
Il a étudié à l’Ecole des Beaux-arts de Toulouse.
Sculpteur de l'entre-deux-guerres par excellence, Henry Parayre développe un art sobre, privilégiant «l'expression intérieure» dans les nus féminins comme dans les portraits. La retenue, le calme et la stabilité caractérisent ses sculptures. Directeur de l'école des Beaux-Arts de Toulouse, il réalise plusieurs sculptures monumentales dans la capitale régionale et expose avec ses anciens élèves, l'ébéniste André Arbus et Marc Saint-Saëns, en France comme à l'étranger.
Ses oeuvres principales:
« La Jeune Littérature » et « La Littérature classique », Bibliothèque municipale, rue du Périgord, 1933
« La Femme et l’Enfant », Piscine municipale, 1934
Monument à Marc Lafargue, Toulouse
« La ville de Toulouse apportant le bien-être, la santé, le confort à ses habitants », bas relief, immeuble HBMA du Grand Rond
MARC SAINT SAENS
Né en 1903 à Toulouse, ce peintre y étudia à l’école aux Beaux Arts. Il se lia d’amitié avec Henry Parayre et André Arbus avec qui il collabora notamment pour un meuble primé à l’occasion de la fameuse exposition des Arts Décoratifs de 1925.
Il s’intéressa à la peinture monumentale, aux fresques murales. Il effectua le triptyque de la Bibliothèque Municipale avec le « parnasse toulousain » ainsi qu’une fresque sur le thème de la médecine et la science à l’hôpital La Grave. Il fut également chargé d’une fresque décorant l’entrée du pavillon Photo-Ciné-Son de l’exposition de 1937 à Paris.
Après guerre, Il travailla beaucoup la peinture sur toile et la tapisserie en collaboration avec Jean Lurçat. Il meurt à Toulouse en 1979.
ANDRE ARBUS
Né à Toulouse en 1903, fils d’un ébéniste, il effectua ses études aux Beaux Arts de Toulouse avec ses amis Henry Parayre et Marc Saint Saëns. Il se distingua dans l’ameublement, la sculpture sur bois et comme décorateur. Son modèle fut Jacques Emile Ruhlmann, le grand chef de file de l’ameublement Art Deco.
Il fit sa carrière à Paris à partir des années 30 avec une grande réussite mais resta très attaché à sa petite patrie en y conservant, notamment, son atelier de fabrication. Il est mort à Paris en 1969.
ANDRE ABBAL
Ce sculpteur naît à Montech (82) en 1876 et meurt à Carbonne en 1953.
Il fait ses études aux Beaux-arts de Toulouse puis à Paris où il est l’élève d’Alexandre Falguière.
Chargé de commandes par l’Etat, les municipalités du Languedoc et quelques collectionneurs privés, André Abbal, de 1919 à 1937, sculpte, entre autres, le buste de Jaurès (1920), La Cariatide (1922), le Monument aux Morts de Moissac (1925), aux Monuments aux combattants de la Haute Garonne à Toulouse, « La Chouette de Minerve » (1930), « Le Grand-Duc »(1931), « La Nymphe de la Source » (1932), « Eros pensif » (1934), les métopes du théâtre de Montauban (1935), et, dans le cadre de l’Exposition Internationale de 1937, « La Vendangeuse », « Le Labour », « La Moissonneuse ».Toujours en 1937, André Abbal crée « La Sculpture », bas-relief reproduit en ciment sur la façade du Palais de Chaillot.
L’ouverture de son atelier parisien, la Villa Brune, en 1936, puis l’Exposition Internationale en 1937, marquent l’apogée de sa carrière à Paris.
Il travailla régulièrement avec l’architecte Auguste Perret.
Il fut un des maîtres de son époque de la sculpture en taille directe.
Un musée lui est dédié à Carbonne (31).